Brèves de coopératrice entrepreneuse !
Ces derniers jours ont été chargés pour moi, vie perso, vie pro, beaucoup de choses, pas beaucoup de temps.
Chaque jour, j’ai voulu écrire un article mais je n’ai jamais réussi pas à caler un temps pour ceux qui sont en attente. Pas assez de concentration, d’énergie.
Et puis , on est vendredi midi, je réalise que les deux jours précédents, j’ai vécu plein de choses qui valent le coup d’être partagées et pour lesquelles j’ai pris des notes… De quoi improviser un article avec les ingrédients que j’ai sous la main ! Quand je fais ça en cuisine ça marche plutôt pas mal, alors allons y… dans cet un article vous trouverez :
1 ) des informations sur des gens intéressants
2 ) du vécu de coopératrice entrepreneuse
3) des actualités de Faridelle!!
La semaine dernière a été une de ces semaines trépidantes, pleines d’émotions, qui démarre avec du sommeil en retard, remplie de l’angoisse de l’attente
(réponses d’orientations et retour de devis entre autres !), de beaucoup de choses à faire, de rendez vous qui s’enchaînent !
Jeudi matin, j’ai démarré pour deux journées très chargées déjà sur les rotules, dont paradoxalement je suis ressortie pleine d’énergie (bien qu’en manque de sommeil) !
JEUDI
6h30 Réveil, lever d’une enfant, départ pour le bus, lever de la deuxième, départ, il est 8h30
9h00 Voiture, 40 mn de route pour la ville, avec mes horaires le train n’est pas une option aujourd’hui, je me gare au parking relais je prends le tram et je rejoins les locaux de la coopérative dans le centre.
10h00 – 15h00 C’est parti pour l’Atelier 2 tonnes proposé par Benoit un des coopérateurs, on est 8 motivé.e.s au total, coopératrices, assistante de gestion, stagiaire.
Cet atelier a pour but de faire réfléchir à la fois à l’échelle individuelle et collective et il peut aussi être utilisé à l’échelle d’une entreprise, d’un groupe, c’est le cas aujourd’hui ; un temps pour penser ensemble des actions à l’échelle de Let’s Co up (LCU).
L’atelier 2tonnes est un atelier immersif dont l’ambition est: « de donner aux individus et aux organisations les moyens de comprendre comment agir et contribuer à une transition réaliste et inspirante qui assurera un monde juste et sûr pour l’humanité ! Après une introduction pour apprivoiser le contexte et la notion d’empreinte carbone, on se met en action.
A partir de notre empreinte carbone ou de celle d’un personnage fictif, nous allons tour après tour prendre des décisions individuelles et collectives pour tenter de descendre sous les 2 tonnes de consommation d’équivalent CO2 à l’horizon de 2050.Tout est calculé, simulé par le logiciel de l’atelier, qui est construit à partir des études scientifiques existantes, et on réfléchit comment chaque action agit plus ou moins, il faut penser dans la durée aussi…
Je vais pas tout raconter ici mais l’outil est pointu scientifiquement et très réaliste, la difficulté des changements nécessaires, la nécessité de prendre le temps dans l’urgence. On apprend des choses, on déconstruit un peu des évidences !
Il faut le vivre, mais c’est un outil ludique qui propose un cadre sécurisant, qui utilise l’intelligence collective et dans lequel on est acteur pour apprendre et s’engager. J’étais convaincue d’avance mais encore plus en sortant !
Évidemment chaque animateur apporte sa touche pendant ce temps d’atelier, Benoit entre pleinement dans le jeu et nous y entraîne, on rit et on réfléchit dans la bonne humeur.
La dernière partie est consacrée à la mise en action, quelles idées concrètes ont-elles émergé ? Comment pourrions-nous agir à notre échelle et à celle de notre coopérative… Et les idées ont fusé, tellement qu’Isabelle la responsable nous a poussés dehors… la salle devait être préparée pour l’AG de LCU qui suivait !
On a vécu un chouette moment cet atelier est un bel outil pour comprendre, trouver des voies d’actions et faire émerger des idées et tout cela ensemble ! Pour cohésionner entre membre de LCU aussi !
Je vous rassure, on a pris le temps de souffler et de manger à un moment avec une pause d’1h30.
15h00 – 16h00 J »avais prévu deux choses pour la pause entre l’atelier et L’AG mais je n’ai finalement qu’une heure. Alors je n’essaye même pas de rédiger pour le blog, pas de temps et pas assez de cerveau connecté.
La deuxième chose sur ma liste c’était d’aller faire des impressions à la boutique, ça j’ai réussi ! Et si j’en parle, c’est parce que ces documents sont importants pour moi.
Mes premiers flyers d’abord ! Jusque là j’avais ce site et des cartes de visite mais le besoin d’un document entre deux se faisait sentir, j’en ai fait deux format, un classique et un pour envoyer en PJ ou qui peut être affiché !
Et ensuite l’affiche d’un événement que je vais faire en juillet tout à coté de chez moi… Cette proposition est un peu particulière, Léopold est un maraîcher-ami. j’ai beaucoup parlé de mon projet avec lui ces dernières années, au fur et à mesure de son avancée, et lui me parlait de son cheminement à lui comme entrepreneur.
On a des valeurs communes, on aime les légumes, l’idée de faire des choses simples à l’échelle locale… d’où, de fil en aiguille, l’idée de ce moment d’échange et de dégustation.
Faridelle cuisine et fait du lien et Léopold fournit un lieu et des légumes !
Ce projet c’est à la fois participer à la vie du lieu, me faire connaître, nous faire de la pub à tous les deux, faire ensemble et se faire plaisir.
Mais c’est aussi pour moi une occasion de passer au concret parce que au bout d’un moment ça devient difficile d’avoir des idées, des envies, d’être prête à les mettre en œuvre alors qu’on reste derrière un ordinateur, qu’on se sent à l’arrêt. Ne pas être dans l’action, dans l’interaction, génère de la fatigue émotionnelle ! De l’anxiété aussi que ça ne démarre jamais ! Cette action est une opportunité facile, locale, en sécurité, de faire en vrai, d’entrer en application.
Déjà, la créer, en échanger, c’est me mettre en mouvement et la réflexion commune que nous avons eue sur le sujet m’a fait avancer…
16 à 19 h Ce soir c’est l’assemblée générale de la coopérative, elle doit avoir lieu comme dans toute coopérative pour être en conformité avec la loi, c’est loin d’être ma première. LA première à LCU, et avec la spécificité c’est qu’elle se déroule selon les process de la sociocratie. Isabelle Roncin, la directrice de LCU, y est formée et met en place ce mode de gouvernance au sein de la coopérative. Alors on expérimente la décision par consentement et le vote sans candidat, certains pour la première fois ce soir, d’autres un peu plus à l’aise… J’ai d’ailleurs été élue comme animatrice pour la prochaine AG ☺️… Je vais pas m’étendre j’en reparlerai sûrement…
Pour l’instant j’ai envie de dire que c’est à vivre, comprendre la proposition en étant dans l’action, choisir de tester pour ensuite l’adopter un peu ou pas du tout mais la théorie ne suffit pas pour vraiment appréhender…
Nous avons à la fois énormément ri et bien travaillé (tout en respectant les délais prévus)
J’ai pleuré de rire, et ça faisait bien longtemps que ça ne m’étais pas arrivé…
Et je le rappelle, nous étions en AG avec tous les codes légaux à respecter auxquels s’ajoutait le cadre du process sociocratique…
Alors voilà être coopératrice entrepreneuse c’est parfois commencer sa journée par un mix de crise d’angoisse/larmes car trop de pression et la terminer en riant aux larmes fatiguée mais rechargée en énergie après 10 h de travail en collectif !!!
Après, il y a encore eu un petit after work et un retour à la maison avec des gestions de questions cruciales d’adolescente en orientation… Mais ça a été, j’avais assez rechargée mes batteries!
VENDREDI
Courte nuit et forcément réveil difficile (en dessous de huit heures de sommeil c’est souvent le cas) mais j’avais un rendez vous professionnel pour un autre projet…Je rêvais de retourner dormir et de passer la journée sous ma couette. Mais ce qui est bien quand vous avez des enfants, c’est que le réveil sonne et que vous vous levez ! Sinon ce sont eux qui vous lèvent de toute façon ☺️.
Au delà de ces contingences familiales, salarié ou entrepreneur c’est pareil quand un rdv est calé on y va, envie pas envie, c’est la conscience professionnelle, le respect des personnes qui attendent, l’envie du projet à venir, même quand l’énergie n’est pas là au réveil, on y va.
Et devinez quoi, j’en suis ressortie à 12h avec milles envies, des paillettes pleins les yeux et pas le temps pour travaille à tout ça ☺️
9h30 à 12h00 Rendez vous avec Muriel Boutet d’Ethik’Action/ Ecolieu de la Bretonnerie, que j’ai rencontré dans un tremplin de pré’incub du CEAS72 . On a tout de suite accroché, nos propositions sont différentes mais reposent sur des valeurs communes et il s’avère qu’elle habite à 10 km de chez moi… Ce rendez vous c’était pour que je connaisse le lieu et pour voir si on pouvait inventer des actions communes… ça a été fructueux, on a plein d’idées. Pour cet été on va proposer deux temps qui mêlent nos compétences, des moments pour se reconnecter à soi, faire du lien entre humains et chevaux. En passant du temps avec eux, en apprenant à les connaître et en cuisinant des aliments qu’on partage... L’argument n’est pas encore totalement travaillé, je dois mettre tout ça au propre pour qu’on lance la communication bien vite. En tout cas je suis enthousiaste ! ça fait du bien de croiser les énergies !
Nous avons aussi une autre envie pour faire du réseau entre coopérateurs et leur présenter nos actions mais pour l’instant ce ne sont que des idées, nous en reparlerons quand nous aurons avancé !
12h00- 15h00 En gros, j’ai tout arrêté pour remplir, aller faire les photocopies et aller déposer le dossier d’inscription au lycée pour ma grande. Deux jours entre l’affectation et le dernier délai pour le dépôt… sans commentaires, tous les parents sont traités à la même enseigne, et je ne me plains pas, je suis libre de mon organisation ! 3 heurs de ma journée y sont passée, quand même (Bon j’ai mangé et aussi fait d’autres broutilles administratives mais quand même).
que j’avais prévue pour écrire sur mon blog…
Et forcément c’est à ce moment là que j’ai plein d’idée pour le faire mais il est déjà 16h00, je dois aller déposer des affiches, acheter des légumes, accueillir les enfants et normalement ranger la maison…
là, il est 18h00 et je rédige….je suis contente au final, je suis épuisée mais j’ai fait plein de trucs. J’ai eu une semaine pas facile mais aussi très riche. J’ai suivi mes vagues d’émotions sans les refuser, je deviens une surfeuse émotionnelle. Ce n’est pas toujours marrant mais beaucoup plus facile que de faire comme si de rien n’était et de prendre finalement les vagues en face, ce qui dans tous les cas est beaucoup moins efficace, et puis quand on se prend les vagues en pleine tête au lieu de les chevaucher, le risque de se noyer est quand même accru !
Bon je n’ai pas fini cet article vendredi soir, j’ai arrêté à 19h30, la trame était faite, illustrations comprises. J’ai réussi à retravailler 1h samedi matin et je finis aujourd’hui lundi en essayant de ne pas m’emmêler entre le présent et le passé. Comme d’habitude quand je coupe une tâche, j’y passe plus de temps, mais il y a un recul et une relecture qui sont intéressants ! alors, ça n’est pas grave.
Bon voilà, j’espère que vous aurez trouvé des choses qui vous parlent dans mes aventures de coopératrice entrepreneuse. Je reviens bientôt, sûrement parler de livres !!
