Entreprendre et (surtout) être heureux

Je n’avais pas du tout prévu de revenir sur le sujet mais un livre que j’avais commandé [je ne m’en souvenais pas du tout] est arrivé à la bibliothèque !
Il parle des difficultés des entrepreneurs, quels que soient leurs profils. Alors, burn out, anxiété, peur et traumatisme de l’échec, obsession du détail, comparaison excessive, ça vous tente ?
Ok le sujet n’est pas hyper top marrant mais sacrément intéressant. Il permet de mettre des mots sur des maux, de se sentir moins isolé, et propose des outils qui peuvent aider [pas que les entrepreneurs d’ailleurs].
si je dois retenir une seule idée du livre c’est :
« Ne restez pas seul.e ! cultivez votre entourage »

Et pour ceux qui n’ont pas envie de lire il y a même le lien d’une vidéo à la fin !

J’ai eu connaissance de ce livre sur un blog que je suis depuis quelques années déjà, à l’époque il s’appelait « Cultur’elle », j’y ai pioché beaucoup de références de livres d’ailleurs. Maintenant il s’appelle Caroline Doudet, comme son auteur, elle se présente ainsi : » Autrice. Blogueuse. Happycultrice. J’habite poétiquement le monde.« . Je laisse les curieux aller découvrir son univers. Elle aussi est entrepreneuse plus ou moins débutante et a chroniqué le livre. Elle l’a reçu car elle a suivi des formations de LiveMentor, dont Alexandre Dana, l’auteur du livre, est le patron.
Alors j’avoue, moi rien qu’à voir le titre, j’ai plutôt envie de partir en courant, sans réfléchir, mais je me soigne ! J’essaye de moins m’arrêter aux apparences, de me faire des avis un peu plus creusés. J’apprécie ce qu’écrit Caroline et, la plupart du temps, les livres dont elle parle, et là elle avait l’air vraiment convaincue de l’utilité/l’intérêt de ce livre. Alors, j e l’avais proposé à la bibliothèque où je suis bénévole [en Sarthe les bibliothèques sont en réseau, on peut suggérer des livres qui ensuite passent dans toutes les bibliothèques du département ! c’est top]. Quand il est arrivé, j’ai commencé ma lecture sur place et j’ai décidé que ça valait le coup de l’emporter et un peu plus tard de le chroniquer!
L’auteur parle de lui, de son burn out comme entrepreneur, de son message envoyé une nuit pour dire ce qu’il a vécu et demander des témoignages, il en a eu
10 000 et c’est de ces retours qu’il a nourri son livre.
Il y a chez A.Dana comme chez beaucoup d’entrepreneurs que je croise sur les réseaux ce côté conquérant, qui ne me parle pas du tout, honnêtement je ne cherche pas une renommée mondiale, ni à gagner des milliers/millions d’euros. Je serais très satisfaite de pouvoir vivre d’un métier que j’aime, dans lequel je peux porter mes valeurs et être à mon rythme, bon j’admets, une petite communauté sympa autour de mon blog, je suis pas contre ! Mais vraiment je ne me sens pas appartenir à cet univers de startupers dynamiques et ambitieux. Ce qui n’empêche pas d’avoir des points communs et des choses à apprendre….
Alors ce livre? Et bien déjà il est facile à lire, l’écriture est agréable et il est très structuré, chaque chapitre sur le même modèle et on peut tout à fait ne lire que celui qui nous intéresse ou les lire dans le désordre. Moi, j’ai tout lu de façon linéaire et je trouve que ça vaut le coup, parce que les blessures évoquées sont forcément liées et que c’est intéressant de regarder toutes les facettes, de voir comment un comportement peut s’imbriquer dans l’autre…

Alexandre Dana a donc déterminé six grandes blessures, six difficultés qui freinent, voir arrêtent, les entrepreneur.e.s. Toutes ces blessures sont bien sûr universelles et pas spécifiques à l’entreprenariat mais l’analyse qu’il en fait y est dédiée. Il illustre chaque blessure par des cas concrets, issus de la fusion de tous les témoignages qu’il a reçus, histoires inventées donc mais nourries de la matière réelle qu’il a collectée. Après ces récits, il décrypte et propose des outils. Chaque chapitre est construit sur un schéma similaire :

  • trois témoignages
  • interprétation
  • analyse de son enquête
  • causes et conséquences de la blessure
  • clés/outils
  • un témoignage / conseil réel sur le sujet

J’ai choisi pour présenter ce livre de faire une carte mentale, alors elle est grande, et très fournie, vous y trouverez beaucoup d’infos ! Ça ne remplacera pas la lecture du livre mais ça permet un aperçu précis! J’ai en plus noté quelques petites phrases, idées que je vous partage après.

Les petites choses, extraits, réflexions, que j’ai envie de partager :

  • avoir un réseau n’a rien d’inné ou de naturel, c’est une compétence fondamentale de l’entrepreneur.e (p.86)
  • au sujet du syndrome de l’imposteur, j’ai beaucoup aimé ce que dit le témoin final, il pense que l’on ne peut s’en passer (du syndrome) et qu’il a aussi un apport positif : humilité, ne rien prendre pour acquis, pousse à toujours s’améliorer. il dit  » je le vois comme un allié qu’il faut savoir contrôler […] un être fait d’ombre et de lumière que vous ne pourrez jamais faire disparaître. il faut juste apprendre à observer davantage la lumière que l’ombre » (P.97)
  • sur l’anxiété : « elle croît de manière exponentielle quand vous évitez vos problèmes, mais elle se dissipe dans l’action » (p.173) et « J’ai arrêté de voir cette sensation familière comme une force purement négative. Je n’essaie plus de fuir, je l’accueille et j’essaie de l’observer sans étiquettes […] c’est un entraînement pour quand le business sera en feu  » (p.174)

Le livre se termine par des tribunes d’experts variés sur le sujet , voici la liste des titres :

  • en France, il faut huit ans pour rebondir d’un échec entrepreneurial, par l’association second souffle
  • Le sport comme un outil de bien-être, par Lya Bavoil
  • Le bien-être pour les entrepreneurs à impact, par Matthieu Dardaillon
  • L’hypnose pour se reconnecter à son corps, par Thibault Gouttier
  • Les médecines douces et leurs bienfaits pour les entrepreneurs, par Médoucine
  • Les facteurs d’anxiété financière chez les entrepreneurs, comment y remédier?, par OpenWork
  • La pêcheuse et le poisson éternel, par Ian Benedict

Et moi dans tout ça ? Je pense quoi ? J’ai envie de dire 4 choses :

  • D’abord pour ceux qui n’ont pas envie de lire,il y a cette vidéo : Créer son entreprise : les 6 blessures psychologiques qui mènent au burn out, avec Alexandre Dana, je ne l’ai pas vu mais le thème est le même alors je la partage.
  • Ce livre est fait par un entrepreneur « conquérant », j’ai envie de dire, et il fait son auto-promo, ce qui est légitime, mais il y en a un chouïa trop pour moi, ça me gâche un peu la qualité que je trouve au reste. Alors je suis sur un entre deux, c’est pas super grave, ça n’enlève rien à la pertinence du reste, mais voilà je voulais le souligner!
  • Dommage qu’il n’y ait pas de références aux entrepreneurs coopérateurs, option qui est pourtant une réponse à la question de la solitude qui revient souvent!
  • Et autrement à la lecture de cette liste de blessures, je ne m’en sors pas si mal en fait, une touche d’obsession du détail, de peur de l’échec que je soigne comme mon syndrome de l’imposteur… Bon, il reste l’anxiété mais je l’avais déjà avant alors je continue à l’apprivoiser… La comparaison excessive m’impacte peu mais ça fait longtemps que j’ai compris combien traîner sur les réseaux peut nourrir mon anxiété, alors je tente de garder la distance nécessaire. Quand au traumatisme de l’échec, j’espère ne pas y avoir droit, pas forcément parce qu’il n’y aura pas d’échec plutôt car j’espère être capable de vivre mes échecs potentiels comme des étapes apprenantes, et que j’essaye d’équilibrer ma vie sur tout ses aspects (professionnelle/femme/mère/amie/coopératrice….), donc logiquement, si tout ne me lâche pas en même temps, je pourrais m’appuyer sur le reste. Tout un programme !!!

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2 commentaires

  1. Merci à toi pour tes partages! et j’avoue que de te voir commenter mon blog débutant me fait un frisson de plaisir 🙂 . Comme quoi le bonheur se joue dans les petites choses!

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